Physique :
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Caractère :(Minimum 5 lignes)
J'ai plusieurs fois parcouru le monde, à la recherche de mystères, guidé seulement par ma curiosité et ma soif de connaissances. Sans jamais d'endroit précis où me poser. Les étoiles où que j'aille me suivaient dans ma course. Voyager à leur côté, fût l'une des plus belles choses dont j'ai pu pleinement profiter de mon vivant. J'ai toujours dans mes souvenirs, ces points brillants qu'il m'était absolument impossible d'atteindre. Une des seules choses que je ne parvenait pas à comprendre, c'était bien le ciel et ses astres, maîtres du temps et du climat. Comment pouvaient ils tenir, accrochés dans ce ciel tantôt presque noir, tantôt d'un bleu époustouflant. Je ne saisissais pas non plus, pourquoi des nuages coquins ne cessaient d'importuner le soleil, la lune et ses étoiles, ni pourquoi la lune disparaissait une fois par nuit dans le ciel ; ni comment elle se remplissait avant de se vider... En fait, plus j'en découvrais sur ce qui m'entourais, plus je me rendais compte de mon ignorance titanesque. Et plus je prenais conscience de ce vide, plus je voulais savoir, voir, toucher, goûter, connaître... Voyageant en solitaire, je n'étais pas très doué, pour me lier avec les autres Pokémons. Pourtant, je n'ai pas le droit de nier leur hospitalité. Certains n'étaient pas très enclins à partager leur nourriture, ou leur foyer, mais le plus souvent, ils surpassaient leur appréhension pour me faire confiance. Je ne suis pas du genre à refuser une main tendue, au contraire, si j'ai besoin d'aide je l'accepterai. Mais je suis trop fier pour demander un secours quelconque. C'est sans doutes cela, mon pire défaut. J'ai toujours apprécié, entendre les histoires des diverses épopées de mes confrères et consœurs. Mais je ne suis pas naïf, j'ai conscience de ce qui est possible et de ce qui est sans doutes un peu inventé. Mais l'imagination est un don qu'il ne faut pas taire, plutôt encourager, au contraire du mensonge. Une des choses dont je suis sûr, c'est que je me souviendrais toujours, de ces soirées passées autour d'un feu parfois gros, modeste, ou encore petit. De ces brindilles ramassées à la hâte avant que le soleil ne se couche et ne nous confie à la lune. De cette atmosphère familiale qui réchauffait mon cœur, et des contes que l'ont voulait bien partager. Je crois, que c'est auprès des Pokémons, que j'ai le plus appris, que l'on m'a le plus enseigné. Je leur suis, infiniment reconnaissant, pour tout ce qu'ils m'ont apporté.
Parfois, auprès de tous ces êtres, j'avais envie de me laisser aller. Je voulais me poser, plusieurs jours, sans avoir vraiment conscience du temps que je passerai à leur côtés. Je souhaitais me laisser aller, profiter simplement. Mais rapidement, mon esprit tourmenté m'empêchait de dormir, en emprisonnant mon sommeil au cœur de cauchemars. Les mêmes questions me revenaient sans cesse : "Qui suis-je vraiment ? Quel est mon but ? Pourquoi est-ce que j'existe ? Qu'est-ce que la vie ? Pourquoi ? Pourquoi..." C'était pour répondre un jour à toutes ces interrogations, que je voyageais. Alors après une nuit d'insupportables craintes sans réelle consistance, ma détermination refaisaient surface. J'avais toujours ce désir de rester, et de vivre une vie de sédentaire, mais ma volonté était plus forte que cette envie. Je repartais le plus tôt possible, pour que personne ne regrette mon départ. Je filais à toute allure dans le ciel, pour mettre la plus grande distance possible, pour ne pas retourner en arrière. J'ai toujours pensé ma volonté et ma détermination inébranlables. Mais elles étaient composées de failles, de rêves d'enfants, bousculés par la réalité qui s'imposait lourdement, petit à petit. Ma vie ne serait jamais assez longue, pour me permettre de tout comprendre. Il me faudrait du temps. Hors, le temps, sur lequel je n'avais aucune possession, se jouait de moi constamment lors des saisons froides. Le soleil se couchait trop tôt, la lune veillait trop longtemps. Jusqu'à ma mort, j'ai refusé de m'adonner à une quelconque activité, pouvant nuir à mon objectif, même si je commençais à le savoir impossible. Je devais tenir ma promesse, par loyauté, par amour, par respect, par fraternité, mais surtout, parce que je sais que la confiance est une chose précieuse, et jamais une fois conquise, je ne me suis permis d'en abuser. Histoire : (Minimum 10 lignes)
J'aurais souhaité, naître, comme tout Pokémon, de façon naturelle. Ça ne s'est pas passé comme cela... Mais, ce n'est pas cette histoire, que je souhaite conter. Car nous avons tous notre lot de mœurs à supporter, et je n'ai pas l'intention de m'étaler sur les circonstances inintéressantes de ma création.
Il y a longtemps, si longtemps que je suis désormais incapable de le situer avec exactitude, j'étais lié par une puissante amitié. Je ne sais plus, de quel Pokémon il s'agissait. Mais cela n'a pas d'importance, n'importe quel Pokémon aurait pu être celui dont je vais parler. Nous étions tout deux, jeunes, espiègles et blagueurs. Un duo infernal pour tout ceux qui aimaient l'ordre et la discipline. A y repenser, un sourire se dessine encore sur mon visage et mes yeux s'emplissent de nouveau de lumière.
Mon ami s'appelait Apogée de l'Espoir. Il aimait, beaucoup rire et sautiller en tous sens. Il avait un rêve. Quand il m'en parlait, c'était sous la Toison argentée, les étoiles se reflétaient dans ses yeux, et elles dansaient. Sa voix devenait douce. Je pouvais presque entendre son cœur battre à tout rompre quand il me parlait de son objectif. J'étais subjugué. Il désirait, plus que tout au monde, voyager, rencontrer toutes sortes d'êtres vivants, il voulait apprendre d'eux, vivre à travers eux, l'univers l'appelait, les étoiles l'invitaient en dehors de son territoire.
Seulement, il ne pouvait pas se permettre de partir. Il était membre d'un Clan, et il avait par conséquent, des responsabilités qu'il jugeait plus importantes. En plus de cela, il avait déjà une compagne dont il était fou, et une progéniture, dont il était presque amoureux, tant il les aimait plus encore. D'après moi, et je le pense toujours, son choix était noble et personnel. Je n'avais pas le droit de l'influencer, alors je me gardais bien, moi solitaire, de lui donner des conseils. Plus je le côtoyais, plus je comprenais à quel point il pouvait être sage et patient, pour obtenir l'objet de son désir.
Un jour, il n'en put plus de me voir tourner en rond à notre lieu de rendez-vous. Il me demanda une faveur. Il me demanda, d'aller explorer le monde pour lui. Il voulait que je voyage, que j'apprenne, que je rencontre, il me disait que comme cela, il vivrait à travers moi. Au début, je dois avouer que je n'étais pas très emballé par l'idée. C'était son rêve à lui pas le mien. Certes, je n'avais pas de désir particuliers, et déjà mes cauchemars me hantaient. Mais il m'a finalement convaincu. Ses yeux brillaient, encore et toujours du même éclat passionné. Il était mon ami, je n'avais pas le droit de lui refuser. Je suis partit tôt le lendemain matin, laissant derrière moi tout ce que j'avais jamais connu, pour quelque chose de nouveau.
Depuis le ciel, j'ai pu admirer l'astre de feu, baigné dans sa chaude lumière se lever lentement dans le ciel. J'ai fait le plus de haltes possibles. Si une fleur attisait ma curiosité, je me dépêchais de regagner la terre ferme pour l'étudier des heures durant. C'est comme si je jouais à un jeu, et que le but, était d'en découvrir le plus possible. C'était plaisant, c'était enivrant, j'adorais ça. Au début, je n'ai rencontré que très peu de Pokémons, le plus souvent isolés, méfiants, mais finalement enclin à aider ceux qui se montraient digne de leur confiance. Je faisais tout dans ce but, pour accomplir le rêve de mon ami. Aux côtés de ces groupes, ou de ces solitaires, j'en apprenais beaucoup, sur tout ce qui pouvait m'entourer. J'avais parfois droit à des histoires anciennes, remontant à un temps oublié de tous. J'avais l'impression d'être un nouveau né, l'impression que l'univers m'ouvrait son cœur, et me donnait accès à tous ses secrets. C'était une sensation... incroyable ! Je ne me suis jamais vraiment fait à cette vie de mouvement. Mais j'avais un objectif, et je voulais plus que tout l'accomplir, je voulais revoir ses yeux pétillants quand je lui aurais raconté mon épopée, mes rencontres, mes mésaventures parfois tellement ridicules ; j'étais sûr que j'avais de quoi nourrir son esprit pendant plusieurs saisons. Vint un jour le temps de la fin. Celui où je rentrais dans cet endroit que j'avais finalement appelé "Chez moi" où m'attendait l'unique membre de "ma famille". Mais surtout, celui où tout avait changé...
Contrairement à ce que l'on pourrait croire : il ne pleuvait pas. Il ne faisait pas froid. Aucun nuage ne prenait place dans le ciel d'azur. C'était un temps magnifique, agréable, chaud, ensoleillé, une journée parfaite pour rentrer dans son foyer, auprès des siens. A la hâte, j'ai pénétré dans le campement sans prendre aucun précaution, oubliant presque l'instinct de survie qui s'était développé en moi, trop pressé de revoir mon ami. Je ne m'attendais pas à ça. Et encore aujourd'hui, je ne comprends pas. Je sais, que le clan de mon ami ne m'a jamais vraiment porté dans son cœur, mais jamais un de ses membres, ne m'aurait regardé et menacé d'une telle façon, avec tant de rage et de mépris. Je connaissais cette expression, une peur de l'inconnu. Mais pourquoi ? Je n'étais un inconnu pour personne ! Pas ici en tous cas... Un Pokémon est apparu. Je l'ai reconnu comme le chef que j'avais jadis côtoyé, il y avait des saisons de cela. J'avais soupiré de soulagement, et m'étais exclamé très enthousiaste : "Je reviens d'un très long voyage, j'ai besoin de voir Apogée de l'Espoir, pour lui faire part de mon aventure, après cela, je jure de ne plus vous importuner !". Le chef avait baissé la tête, et ses yeux s'étaient humidifiés. Il n'avait pas tout de suite répondu. Peut-être ne trouvait-il pas les mots, ou alors, sa voix refusait-elle de les prononcer, je ne l'aurais jamais su. Il n'avait pas cherché à croiser mon regard, comme s'il éprouvait de la honte, il m'avait annoncé la gorge serrée : "Il nous a quitté la veille même. Il a été gravement blessé, en combattant un autre clan pour protéger notre territoire. Son nom est dans la mémoire de tous, inscrit comme celui de l'un des plus grands guerriers..." il fut interrompu, par une sorte de sanglot avorté avant de recommencer : "Sa compagne et ses petits sont morts lors de la dernière saison des feuilles mortes du mal vert... Il n'avait plus rien à perdre, il s'est laissé aller à la mort... Il aurait du... Il aurait du devenir mon Lieutenant !" Il ne se retint pas, et se laissa emporter par ses sanglots. Deux de ses guerriers le guidèrent dans sa tanière et appelèrent la guérisseuse. Moi ? Je suis resté paralysé, fixant le sol, sans pouvoir bouger, ni penser. Une phrase s'imprimait dans ma tête avec une lenteur insupportable, tandis que je prenais conscience de cette réalité qui s'imposait encore à moi : "Il s'est laissé aller à la mort... Il est... Mort..." Ma bouche s'était grande ouverte, la barrière que j'avais dressé entre mon cœur et la réalité à sauté en mille morceaux éparpillés à tous jamais. J'ai failli tomber à la renverse, je suis sortit lentement du campement, en prenant lentement conscience, de tout ce que cela voulait dire. Tandis que j'explorais le monde en souriant, il avait perdu tout ce à quoi il tenait. Je n'étais pas là pour le soutenir, je n'étais pas là pour l'aider à porter ce poids sur ses épaules. Si loin, je ne savais pas quel mal le rongeait. Maintenant, tout me tombe dessus, le temps est passé si vite... combien de saisons suis-je partit ? Une dizaine ? Tellement et si peu à la fois ? Pourquoi suis-je partis ? Pourquoi ais-je accepté d'accomplir son rêve frivole et éphémère ? Si j'avais été là, j'aurais pu tout empêcher ! Je n'ai servit à rien... je n'ai jamais pu être là quand il le fallait vraiment... Je me suis appuyé contre un arbre, luttant contre les larmes. Une femelle s'était approchée de moi, il me semblait la reconnaitre. Il s'agissait de la mère de feu Apogée de l'Espoir. Elle m'adressa une expression douce et me chuchota, déchirée par le chagrin : "Ce n'est pas ta faute, tu le sais. Ne porte pas sur tes épaules les évènements dirigés par des forces qui nous dépassent tous. Depuis que tu es partit, et avant de mourir, il n'a cessé de me répété qu'il te sentait tout contre lui, qu'il entendait déborder ton coeur et ton âme de joie. Il me racontait qu'il partageait tes cauchemars chaque soir et qu'il luttait avec toi. Tu as été précieux pour lui, je t'en remercie. Cette vie est passée pour toi maintenant, trouve quelque chose afin de chasser la tristesse. Si tu poursuis son rêve, si tu penses, comme il l'a toujours dit, il vivra avec toi. Et s'il n'est plus visible, il te regarde depuis les étoiles et un jour, tu le rejoindras, tu nous rejoindras, mais pas tout de suite, sinon, tu n'auras jamais assez d'histoires pour l'éternité." Elle sourit douloureusement et s'en fut dans le plus grand silence. J'ai pris ses mots comme des paroles saintes, et j'ai amassé assez d'histoires pour en conter pendant l'éternité.
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