Je déclare avec le peu d'entrain que j'ai aujourd'hui les patrouilles et ceux qui la composent. J'envoie mes guerriers au quatre coins du territoire, mais pas sur le Mont Distorsion. J'aurai du faire parti d'une des patrouilles mais je me suis résignée au dernier moment, je n'en avais pas envie, mais je scelle une promesse avec moi-même, demain j'irai à une des patrouilles frontalières, non, de chasse, il ne se passe rien en ce moment avec les autres clans, alors autant que je me rende utile en chassant.
Voilà, j'ai dit le nom du dernier mentor et son apprenti qui feront partis de la patrouille de chasse de midi, ils ont encore le temps, le soleil vient à peine de se lever mais le camp grouille déjà de vie. On dirait des fourmites qui s'activent à la fourmilière.
Je secoue légèrement la tête, ne pouvant m'empêcher de les comparer avec les gens en uniforme de la Team Galaxie qui eux aussi parcouraient les couloirs des bases tels des fourmites s'activant pour le bon fonctionnement de la fourmilière. C'est fou les similitudes entre les clans et l'ancienne organisation criminelle dont je faisais partie. Certes, il y a cette envie de détruire le monde en moins et tout et tout... Mais soit ! Passons !
Ma priorité est de me rendre sur le Mont Distorsion juste pour me faire souffrir. Parce que cet endroit est beau car il est mystérieux, car cet endroit je l'admire et l'envie, et pourtant il ne peut que me meurtrir, moi, Cristal des Anges, anciennement Cristal, anciennement apprivoisée. C'est un des lieux que l'autre Mars, celle que je n'aime pas, à foulée, c'est un des lieux où cette folie de vouloir créer un nouvel univers est né.
Alors oui, si ça me fait mal de repenser à ça en y allant, pourquoi j'y vais ? Parce que je ne veux pas oublier. Il se trouve dans un coin un peu perdu, personne ou presque ne le connaît et ce qui a attiré la Team Galaxie en ce lieu si reculé ce sont les légendes sur Dialga et Palkia.
Donc je m'avance vers l'immense montagne qui se dresse désormais devant moi. C'est juste un pic qui pointe vers le ciel dont je n'arrive pas trop à en conclure la hauteur exacte. Je touche mon collier, je serre fort la méga-gemme, je ferme les yeux et j'avance à taton.
Sa voie, son visage, ses mouvements, mon ancienne vie... Tout me revient clairement, et les cicatrices aussi plus je m'approche de ce lieu maudit.