Il était tant que tout finisse.
RP DE MORT

Ce matin, en me levant, une triste et pourtant dure réalité me passa par le tête. Aller à la rencontre de la mort. Pourquoi me direz-vous ? Et bien je n'ai plus envie de chercher à vivre, plus envie de lutter pour elle. Cela fait déjà plusieurs jours que je ne mange presque plus, ne parle plus, n'entraîne plus mon apprentie. J'ai perdu le goût et la gaieté de vivre.

Ma vie n'a ni de sens, ni de but. Et puisque je veux agir comme une lâche, je vais mettre une fin à tous mes soucis. Ma gorge se serre en pensant à la réaction de mon père et mon frère, mes pattes vacillent et n'arrivent que très peu à supporter le poids de mon corps à cette sombre idée. Ils seront déçus, tristes, mais s'en remettront... Non... Jamais. Nuage d'Étincelle est encore en deuil de la mort de notre mère, et Étoile des Flammes n'arrive que très peu à faire face à sa dure réalité, la mort de sa compagne et sa prise de pouvoir.

Ils s'en remettront... Ils seront bien obligés de toute manière ! Et puis, mon départ ne sera pas regretté. Éclair Foudroyant a bien vu que je n'étais plus moi-même, et il a raison, je ne suis plus, et pourtant, plus j'avance vers ce pont, plus je redeviens celle que j'avais été. Est-ce ce sentiment de mort qui m'envahit et me fait remonter à la surface ce que j'ai pu être ? Si c'est cela alors j'en suis heureuse.

Je mourrai en étant moi, et pas l'autre moi, la folle, l'hystérique, celle voulant tuer, faire souffrir ou je ne sais quoi encore. Je reverrai ma mère dans le Clan des Étoiles, je pourrai méditer en silence sur ma vie passée, et tirer un trait sur cette même vie que je regrette.

On n'a qu'une seule vie, et je l'ai gâché, alors je la gâcherai jusqu'au bout.

Je suis au bord du pont, devant moi il n'y a rien, si ce n'est le ciel d'un bleu éclatant, quelques nuages seulement obscurcissent le ciel, en dessous de moi s'étend la mer.

La Terre entière ignora mon départ, alors, qu'importe.

Et c'est sur cette pensée que je saute, ne me souciant pas du reste. Le choc est rude, mais je suis encore vivante quand je suis dans l'eau. Mais je me noie au moins, lentement mais sûrement. J'ouvre les yeux, et je vois un Léviator foncer sur moi. Dans un doux sourire, je le regarde. Je sens sa morsure, mais l'ignore, intérieurement je le remercie, de m'arracher à cette vie, ma vie.

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